Jean Pierre Fleury
Sérial photographer

Vérité fugace
Nudité du corps
Efface le mensonge
Se fond au décor
S'évanouit en un songe
Nudité du corps
Efface le mensonge
Se fond au décor
S'évanouit en un songe
Nudité du corps
Efface le mensonge
Se fond au décor
S'évanouit en un songe

La pause
Jeux de miroir
Reflet de l'âme,
Lueurs d'espoir
Tissent la trame.

L'envol
Dos à dos accolées
Comme sœurs siamoises
Simulant l'envolée
De l'hirondelle grivoise

Face à face
Unique témoin
Sans adversaire
L'astre solaire
Couvre avec soin
Le face à face
De deux corps jumeaux
Libres comme l'eau
Jouant d'audace

Osmose
Du clavier s'élèvent les notes indociles
Touche noire épouse touche blanche
Avec volupté les corps se déhanchent
Fusionnant en une chorégraphie subtile

La solution
Au cœur des remous
Dans le décor flou
Soudain naît l'espoir
Le sort incertain
Desserre les mains
Le jour tue le soir
Derrière l'illusion
S'offre la solution...

Grand X
A découvrir
Jeu de jambes
Ébauchant grand X
Le corps flambe
La vertu ixe
Jusqu'à rougir
Puis l'oeil sage
Cède à l'attrait
Admire la grâce
Saisie en un trait
l'éros s'efface
Sans ambages

En apesanteur
Vivre l'apensateur
En fuyant toute peur
Bercée par la torpeur
Flotter en plein bonheur

Cache - cache
La belle secrète
Dans sa robe d'ombre
Songe à la fête
Hors de la pénombre
Les lèvres mi-closes
Dans un doux murmure
Révèlent des choses
Que l'amour apure
Effacer les défauts
Dépasser l'image
Accéder au cadeau
Pour tuer la rage
Le voile déchiré
Révèlera Eve
Fière de sa beauté
Au-delà du rêve

Courbure
Sobre comme l'épure
S'affiche la courbure
A la peau melliflue
Dépouillée du superflu

Derrière la porte
Le curieux devine
Le mystère tapi
Derrière la porte
La pensée l'exhorte
A céder à l'envie
D'épier la divine...

Secret d'alcôve
Étrange alchimie
Que l'union sacrée
De l'aveu furtif
Et du secret enfoui
Par la nuit masqués
Tels des fugitifs

Elle a bon dos
Pour oublier le temps
Elle entre au Château
Et quitte son fardeau
Comme mue le serpent
Le dos se relève
Défait des complexes
Et anciens réflexes
Laissés sur la grève

Spider
La femme-araignée
Aux membres habiles
Entrecroise des fils
Sur un gai hyménée
La toile invisible
Capture ses victimes
Qui dans un cri ultime
Atteignent l'indicible

La timide
La farouche ingénue
Ne se montre jamais nue
Quand le monde l'affole
Elle replie sa corolle
Et boude la nature
Qui lui a fait injure
Elle maugrée et se plaint
De son nez si vilain
De sa bouche trop fine
Et de sa triste mine
Ah! Les doigts d'une fée...
Adieu timidité !